Pourquoi?....oui mais pourquoi???

« Le suprême degré de la sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu’on les poursuit. »

William Faulkner

Partir au bout du monde relève-t-il de l’impossible ?
Je dis NON ! Et je ne suis pas la seule !

La formule est simple si vous avez moins de 30 ans : un visa du type Working Holiday, un billet d’avion aller- retour (si vous souhaitez revenir), une assurance et pour tout ça un peu d’argent de côté.
Ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler un rêve d’enfant ou un vieux rêve empoussiéré sortie d’un placard… c’est davantage une absence trop longue de voyages, une envie de dépaysement, des fourmis dans les pieds, des multitudes de projets…c’est aborder l’ailleurs non pas comme un rêve utopique mais plutôt comme une réalité. Avoir la tête dans les nuages pour l’inspiration et les pieds bien ancrés au sol pour la confrontation directe avec de plausibles difficultés. En bref, prendre les soucis comme ils viennent, (si ils viennent) et relativiser !
Tout s’est décidé très vite. Après une mésaventure parisienne dû à un manque d’argent, il m’est resté trop peu de temps pour trouver un employeur pour un BTS photopour 2006-2007. Pour l’année suivante par contre, j'avais trouvé.

Mais que faire pendant un an ?
Plan A : Récidiver sur Paris avec les mêmes moyens financiers (Tout sauf une sinécure !).
Plan B : En profiter pour partir à l’aventure quelque part ailleurs. (Entre l'envie et la réalisation de cette envie, il y a tout de même quelques démarches importantes à faire.)

Voici l’été 2006 déjà bien entamé, une visite dans le sud le temps d’un reportage sur les ferias, du blanc, du rouge à ne plus savoir où donner de la tête (et de l’objectif), des vachettes, un peu de plage (et quelques charments adonis) et me voilà repartie direction la Bretagne pour poser mes bagages. Mais le devoir m'appelle, l'expo de Jaurès à Paris ne va pas se faire toute seule. Je trouve un ami pour m’héberger et convole vers la ville lumière où il fait pourtant si gris en ce mois d’août…
Peu importe, je ne mets pratiquement pas les pieds dehors avec l’expo photo de Jaurès qui occupe tout mon esprit et mon temps. Oublié l’Australie dans les tirages qui s’enchaînent et qui n’existent que grâce à la générosité de Lionel. Quelle chance qu’il est flashé sur mon projet de Graff quand je suis venue poser ma candidature dans son labo en juin. Canapé, matelas pneumatique, sac de couchage, bétons, pollution, la fatigue se fait sentir je retourne dans les jupons verts de ma Bretagne. Une maison en pierre, les pieds dans le l’herbe au réveil, les nuits étoilés, le silence et le beurre (salé OF COURSE), c’est si bon on en redemande!!!
Pourtant je dois m'atteler à la tâche, les démarches administratives pour mon voyage sont encore à effectuer: trois jours non-stop la tête dans le guidon du net et en veux-tu en voilà, voici le Working Holiday Visa !
Les heures défilent, je vais (à Paris pour le vernissage) et je reviens (à Elven, en Bretagne). J’échange des mails avec une famille qui cherche une fille Au Pair à Melbourne, je fais ma petite enquête sur la « city » et voici déjà le lundi 25 septembre qui m’apprend la nouvelle : la famille me choisit !

L'Agence Actuelles m'appelle, j'accepte de bosser au Mondial de l'automobile. Paris se profile à nouveau pour bosser dans deux salons pendant une période de 17 jours: celui de l’Automobile pour Bridgestone et celui de Tranoï au milieu(Paris Fashion Show).

Fort heureusement et gracieusement hébergée par Yann le Basque, je ne dors pas sous les ponts ! Métro, boulot, dodo...la fatigue se fait sentir, mais, mais...bientôt le salaire suivra (un mois plus tard comme toujours)!

> Julia et moi au restau

Une soirée d'adieu s'organise à Odéon, un apéro (cocktail martini chocolat....trop miam) et puis un restau aux spécialitées australiennes et néo-zélandaises...du kangourou (pas pour moi mais j'y ai goûté), du poisson, des patates douces...les papilles sont en émoies!

Ca y est le Mondial de l'automoblie est fini! Fini aussi la distribution de boudin gonflables et bruyants, fini les plateaux repas diététiques et tendances made by Jérôme, fini le tailleur noir (avec tendance à se fendre à l'arrière)...à nouveau la terre de mon enfance m'appelle et je la rejoins. Je revois quelques amis, ma famille....et bientôt je foulerai le sol Australien!